Les «Petits Formats Numériques»
Exposition en parallèle
de la Biennale internationale «Petit Format de Papier»

en collaboration avec le KIKK du KIKK Festival
05.09.2020 – 11.04.2021 à Nismes, Arlon, Sint-Niklaas et Liège
Contrairement à l’exposition «Petit Format de Papier» où les artistes reçoivent une invitation et sont libres d’y répondre ou pas, les «Petits Formats Numériques» est une exposition réfléchie et programmée par la commissaire Marie du Chastel (KIKK, Namur) en dialogue avec les artistes.
L’objectif est triple, d’une part, faire découvrir et éveiller le public à de nouvelles disciplines, pratiques et thématiques liées aux développements technologiques et scientifiques. D’autre part, développer les audiences et attirer un nouveau public par l’addition de ces pratiques hybrides au sein de la programmation. Enfin, mettre en évidence, par les présentations face-à-face, les particularités et le positionnement du propos initial du «Petit Format de Papier».
L’exposition
Marie du Chastel a collaboré avec différents artistes avec qui elle avait déjà travaillé pour d’autres projets et productions par le passé. Pour l’exposition des «Petits Formats Numériques», elle a cherché avec eux des présentations d’œuvres existantes ou nouvelles qui touchent au questionnement du «petit format». Le petit format réfère dans ce contexte moins aux dimensions limitées, qu’au cadre d’intimité, au regard pointu, au sujet abordé, au ralentissement de l’expérience ou à l’échelle tout court.
Artistes participants «Petits Formats Numériques»
Yann DEVAL et Marie-Ghislaine LOSSEAU (France/Belgique) |
Katinka de JONGE (Pays-Bas) |
Cédric SABATO (France/Belgique) |
Alex VERHAEST (Belgique) |
Alain WERGIFOSSE (Belgique) |
Claire WILLIAMS (Belgique) |
Développement
De prime abord, le «Petit Format de Papier» positionne les œuvres dans le cadre restreint du support de papier, ou du papier-même, et des techniques artistiques historiques. Au début des années 80, les pratiques mettant en œuvre des processus numériques étaient encore peu développées au sein de la Biennale. L’expérimentation recourant aux nouvelles technologies pour la création des éléments sur papier y est néanmoins bien présente, ainsi que le développement des possibilités offertes par ces technologies entre 1981 et l’époque actuelle : procédés de gravure et d’impression adaptés avec outils numériques, dessins et photos numériques qui interrogent le trait, la mise en page, les détails, le rapport à l’authenticité ou le statut de l’image.
Paradoxalement et jusqu’à présent, il n’y a pas encore eu de place dans le propos du MPFAC pour d’autres formes de présentation que le support «papier». L’influence et l’importance des développements technologiques dans les pratiques artistiques contemporaines et dans la société dont elles sont le dérivé et l’avant-garde sont telles qu’il est impossible de les ignorer, de ne pas interroger leur apport en termes de réalisation matérielle mais avant tout conceptuel. La notion du «petit format» peut s’y investir d’autres nuances, d’autres visions, d’autres paramètres que le cadrage dimensionnel.
Ce projet et le positionnement du MPFAC sont également fondés sur le constat que l’expérience, l’échange et le partage des images ont fondamentalement changé depuis 1981, époque des jours fastes du mail art, époque où les contacts internationaux se faisaient encore principalement par la poste, et les présentations d’art était encore principalement basées sur la présence physique des œuvres. L’ère numérique révolutionne notre rapport à l’œuvre et à l’image, à son échange, à son partage et à sa diffusion. Ces questionnements seront ainsi abordés dans cette exposition parallèle, dans le catalogue, et dans les interventions du programme parallèle.

Collaboration
Pour l’exposition « Petits Formats Numériques » le MPFAC a fait appel à l’expertise et au réseau du KIKK, par sa proximité géographique dans la province de Namur, et par sa position éminente dans le secteur des arts numériques. Curatrice et programmatrice, Marie du Chastel, est profondément intéressée et expérimentée dans les propositions artistiques innovantes et contemporaines. Elle est particulièrement intéressée par le caractère rural du MPFAC et par sa mission pédagogique de faciliter et d’offrir l’accès à l’art contemporain à une population qui ne le recherche pas de sa propre initiative et dans une région où l’offre culturelle est assez limitée.