Œuvre du mois d’octobre 2023

septembre 29 2023, 0 Comments

Tout comme l’exposition temporaire automnale du MPFAC dédiée aux graveurs Hachmi Azza et Christine Ravaux, l’œuvre du mois d’octobre met en avant la technique de la taille douce à la manière noire avec une œuvre de l‘artiste Maria Pace.

MARIA PACE (GAND – 1959)

Maria Pace entame ses études dans l’atelier de gravure de l’Académie royale de Beaux-Arts de Liège — aujourd’hui, l’Ecole Supérieure des Arts de la ville de Liège — en septembre 1979 et sera diplômée 4 ans plus tard. Depuis 2007, elle y occupe le poste de professeure de gravure.

Ses estampes font partie de collections d’institutions publiques tant en Wallonie — comme la Province de Liège et la Fédération Wallonie-Bruxelles —, qu’à l’étranger, mais aussi de collections privées. Depuis 1980, son travail est exposé en Belgique et à l’international. Elle défend l’art de la gravure à travers diverses ASBL. Avec des poètes, Pace a également participé à la publication de livres dans lesquels la poésie et l’estampe se croisent.

UNE ARTISTE FIDÈLE AU BERCEAU

Maria Pace, Capsule II, 2017, Taille douce à la manière noire, 175 x 90 mm, © MPFAC.

Offerte par l’artiste à la suite de la Biennale internationale du Petit Format de Papier de 2018, Capsule II illustre son travail à la manière noire. Cette œuvre abstraite fait la part belle au noir velouté si caractéristique de cette technique. Pace met en exergue le contraste entre le noir et le blanc dans cette estampe à bord perdu.

Ce titre, Capsule, est utilisé par l’artiste pour “désigner une expression condensée des thèmes et sujets [qu’elle] développe généralement dans des dimensions plus importante”. Pace questionne la distance depuis laquelle nous sommes contraints d’observer l’œuvre. « Que devient la forme quand la matière s’impose au regard et à la part sensible de notre être ? ». Lors de la biennale de 2018, l’artiste avait proposé Capsule I et Capsule II en tant que lieux d’expression où l’espace semble infini.

La manière noire répond au principe de la taille douce, le dessin est creusé dans la plaque et ces creux qui reçoivent l’encre. La manière noire demande un long travail préparatoire de la plaque : le berçage. Elle doit être entièrement grainée à l’aide d’un outil courbe doté d’une fine rangée de petites dents : le berceau. La surface est ainsi disponible au noir absolu, les zones grainées retiendront l’encre. La main bercera sans cesse sans se laisser distraire dans la répétition. Un grainage irrégulier sera visible sur le papier.

Il s’agira ensuite de venir écraser les aspérités à l’aide de grattoirs, racloirs et brunissoirs. Le dessin est ainsi dégagé au fur et à mesure que certaines zones sont repolies de façon à moins retenir l’encre. Ce travail de zones plus ou moins lisses offre l’effet du clair-obscur, sans recourir aux hachures et aux pointillés.

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NL

WERK VAN DE MAAND OKTOBER

Net als de tijdelijke herfsttentoonstelling van het MPFAC, gewijd aan de graveurs Hachmi Azza en Christine Ravaux, belicht de tentoonstelling van deze maand de techniek van de plaatdruk op de zwarte manier, met een werk van de kunstenaar Maria Pace.

MARIA PACE (GENT – 1959)

Maria Pace begon haar studies in het graveeratelier aan de Académie royale de Beaux-Arts de Liège – nu de Ecole Supérieure des Arts de la ville de Liège – in september 1979, waar ze 4 jaar later afstudeerde. Sinds 2007 is ze docent prentkunst aan de school.

Haar prenten bevinden zich in de collecties van openbare instellingen in Wallonië – zoals de Provincie Luik en de Federatie Wallonië-Brussel – en in het buitenland, evenals in privécollecties. Sinds 1980 wordt haar werk tentoongesteld in België en in het buitenland. Ze promoot de prentkunst via verschillende non-profitorganisaties. Samen met dichters heeft Pace ook meegewerkt aan de publicatie van boeken waarin poëzie en prentkunst elkaar kruisen.

EEN KUNSTENAAR TROUW AAN DE WIEG

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