L’œuvre du mois d’août
Émelyne Duval, Anatomie artistique

L’œuvre du mois d’août est celle de l’artiste hainuyère, Emelyne Duval, issue des dons de la Biennale internationale du Petit Format de Papier de 2020.
Émelyne Duval (Lobbes, 1987)
Intéressée par l’art dès son enfance, elle s’inscrit à 12 ans aux ateliers de l’Académie des Beaux-Arts de Binche. Ensuite, en 2005, elle commence des études supérieures en communication graphique et visuelle à l’École Supérieure des Arts visuels de Mons (ART2).
Durant ses cinq années d’études elle s’intéresse au collage et à son histoire ainsi qu’à l’univer du livre. Son œuvre s’appuie sur le glanage d’images. Elle collectionne des « trésors » : objets, papiers, ficelles, cailloux, etc. Le collage est l’une de ses techniques de prédilection, elle découpe et recombine ses trouvailles avec finesse, poésie et humour, créant ainsi des images hybridées et un peu mystérieuses. Ceci dit, l’artiste ne se cantonne pas à cela et crée des dialogue entre peinture, le dessin et le collage.
Ses œuvres sont montrées dans de nombreuses expositions personnelles ou collectives.
Anatomie artistique
Acquise à l’occasion de la biennale internationale du Petit format de papier de 2020, cette œuvre est réalisée sur un support chiné, elle illustre parfaitement la démarche de l’artiste. « Les papiers imprimés, les vieux livres, les dictionnaires ont croisé mon regard et mes envies. Les vieilles encyclopédies m’ont attirée comme des aimants. » Partout, elle cherche la matière première de futures œuvres énigmatiques.
« J’aime le livre dans son rapport avec l’inconnu (au sens de “ce que l’on ne connaît pas encore”). Je recherche des livres “rares”, hors du circuit publicitaire ou des émissions pseudo-littéraires. Ce sont des livres capables de capter mon regard, où je pense découvrir une pépite, le travail inconnu d’un artiste ou d’un auteur dont j’ignorais l’existence avant même de tenir le livre en main. », confie l’artiste.
L’artiste cherche à questionner notre rapport aux détails en utilisant le petit format. « Le petit format, raconte-t-elle, permet d’observer différemment, de prendre le temps de se poser, de regarder les petits signes, les détails. Ils établissent une autre relation au spectateur, plus intime. »
Vous pouvez en découvrir plus sur l’artiste sur son site internet (emelyneduval.com) Curieux d’en voir plus ? Direction L’Entresol du BP22 à Charleroi qui accueille actuellement un échantillon d’œuvres issues de ses années de travail : « Émelyne Duval – Anachronismes », à découvrir jusqu’au 27 août.